03/03/2008

Collège : le socle commun de connaissances et de compétences





Il faut le connaître pour comprendre ce que l'on fait et ce que l'on doit savoir ou savoir faire.

Le décret du 11 juillet 2006 pris en application de la loi organise le contenu du socle commun autour de sept piliers :

* la maîtrise de la langue française ;
* la pratique d'une langue vivante étrangère ;
* les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique ;
* la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication ;
* la culture humaniste ;
* les compétences sociales et civiques ;
* l'autonomie et initiative.
Je ne m'intéresse ici qu'aux piliers 1 (maîtrise de la langue française) et 5 (la culture humaniste)

Voici les liens qui vous donnent ce qu'il faut maîtriser dans ces deux piliers exclusivement à l'issue du cycle central (5e et 4e) puis du cycle d'orientation (3e):

http://eduscol.education.fr/D0231/Grille_pilier1.pdf

http://eduscol.education.fr/D0231/Grille_pilier5.pdf

Plus globalement, tous vos programmes sont ici : http://eduscol.education.fr/D0048/LLPPRC01.htm

Ce n'est pas forcément simple à comprendre mais ne dit-on pas qu'un homme averti en vaut deux ?
Au travail, maintenant !

25/02/2008

lycée : conseils pour l'oral EAF

Manuel et œuvres intégrales (OI) : apportez deux exemplaires « propres » sur lesquels vous n’avez rien écrit, sauf, éventuellement, des numéros de lignes ou de répliques.
Comme vous ne pouvez pas souligner ou écrire sur ces livres, vous pouvez choisir une de ces 3 solutions :
• Au brouillon, pendant la préparation, faire 2 colonnes, l’une où vous écrirez les numéros de lignes ou de répliques à citer et éventuellement le début et la fin du passage à citer, l’autre où vous mettrez votre introduction, votre plan et vos arguments détaillés ainsi que votre conclusion.
• Arriver avec deux ou trois feuilles de papier calque bien transparent découpées au format des pages du manuel et des pages de Thésée, des Essais et du Mariage de Figaro + deux ou trois trombones pour les fixer. Le signaler dès que vous avez votre sujet à l’examinateur pour qu’il voie que ce n’est pas de la triche et ensuite les placer sur les pages à étudier et y écrire ou souligner ce que vous jugez utile.
• Arriver avec deux ou trois feuilles de plastique bien transparent découpées au format des pages du manuel et des pages de Thésée, des Essais et du Mariage de Figaro, deux ou trois trombones et trois ou quatre crayons à CD de couleurs différentes. Le signaler dès que vous avez votre sujet à l’examinateur pour qu’il voie que ce n’est pas de la triche et ensuite les placer sur les pages à étudier et y écrire ou souligner ce que vous jugez utile.

Dans tous les cas, il faut s’être entraîné pour utiliser la technique avec aisance le jour J. Il faut aussi numéroter vos feuilles de brouillon et n’écrire que sur le recto, cela vous évitera de vous perdre dans vos notes, apporter une montre et noter sur le brouillon l’heure de début et de fin.
Descriptif et photocopies : votre examinateur les aura reçus au moins une semaine avant l’épreuve. Vous n’apporterez donc que votre exemplaire. Il doit être parfaitement propre et vierge de toute écriture manuscrite. Il doit aussi être très maniable pour qu’à l’entretien vous puissiez facilement le consulter et y retrouver rapidement ce dont vous voulez parler. Pour cela, procurez-vous un porte-vues d’au moins 50 vues et rangez-y les photocopies dans l’ordre du descriptif en mettant le descriptif au début.
Utilisation des livres et du porte-vues pendant l’épreuve et la préparation : vous avez le droit de feuilleter, pendant la préparation votre manuel si votre texte est dans le manuel, votre livre s’il est dans une OI. Pour cela, il faut bien savoir s’y repérer car le temps de préparation est limité. Puis vous pouvez venir à la table d’examen avec votre porte-vues et tous vos livres. Pendant l’entretien, vous pouvez les utiliser pour mieux étayer vos propos. Ex : de votre anthologie de poésie, du tableau Le Grand Concert… ou même, grâce au descriptif, parler sans en oublier, des textes étudiés ou lus dans une séquence.
Votre examinateur sera normalement aimable mais il arrive qu’un examinateur soit irascible et refuse que vous consultiez vos livres et photocopies. Il a tort mais ne vous rebellez pas ! Il peut-être inattentif, agressif, indifférent mais sachez que cela NE VEUT RIEN DIRE sur sa façon de noter ou sur la valeur de votre prestation ! Dans tous les cas, faites un effort pour l’intéresser.
Enfin, travaillez bien, soyez prêts le jour J et vous serez beaucoup moins stressés.

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24/02/2008

lycée : le vade mecum du candidat bachelier

Le Vade-mecum du lycéen en français = Minimum « vital » du candidat bachelier
Document arrangé par mes soins à partir des travaux mis à ma disposition par une très aimable amie et collègue, CM Greiner.

remarque : Beaucoup de ces notions, revues en 2nde ou première, ont été vues au collège.

Discourir, c’est dire ou écrire sur un sujet quel qu’il soit. On peut classer les discours en fonction de leur but dans le langage. Tout le monde utilise les discours. En fonction du but que l’on veut atteindre on choisit tel ou tel discours. Un texte peut relever d’un ou plusieurs discours à la fois. (manuel p 38 à 39)

Narratif : pour raconter
Argumentatif : pour convaincre ou persuader
Explicatif : pour expliquer (un fonctionnement, une position, une idée)
Descriptif : pour décrire
Informatif : pour donner une information.
Injonctif : pour faire agir

Les registres

Dans les textes littéraires des sentiments, des émotions sont exprimés par l’auteur et ou les personnages. Chaque registre utilise des procédés qui lui sont propres.(manuel p 36 à 37)

1. L’épique : utilisé quand le texte rend compte d’un combat, d’une lutte. Textes évoquant l’héroïsme, la chevalerie, les conquêtes, les grands voyages au péril de la vie…
2. Le lyrique : utilisé pour épancher les sentiments et les émotions à la première personne. Ton intime. Le personnage ou l’auteur utilise la nature, l’idée de Dieu ou de puissances surnaturelles pour décrire ses états d’âme.
3. Le tragique : quand l’homme ne peut échapper à son destin, à la fatalité.
4. Le pathétique : pour témoigner et faire ressentir la pitié, la compassion, l’attendrissement. Faire comprendre les souffrances d’un personnage ou d’un auteur.
5. Le comique (humour, fantaisie, ironie, satire) : pour faire rire, mais aussi pour critiquer ou se moquer.
6. Le polémique : pour provoquer des débats. Le registre polémique s’attaque aux valeurs ou aux institutions qu’il condamne.

Les figures de style (ou procédés d’écriture)

Qu’est-ce que c’est ? La figure de style ou le procédé de style ou d’écriture est une manière particulière de dire les choses pour mieux faire sentir des oppositions et des contrastes, des idées importantes, des sensations et des sentiments. Les figures de style sont l’équivalent des différentes couleurs que le peintre utilise pour faire un tableau. Elles apportent des NUANCES. Pour la définition précise de chaque figure, se reporter à votre manuel (p 104 à 106)

A. Les figures d’insistance (effet produit : insistent sur une idée ou un thème)
- la répétition (l’anaphore)
- le parallélisme (Nu je suis né, nu je mourrai = Adj + GV / Adj + GV)
- le chiasme (Nu je suis né, je mourrai nu= Adj + GV / GV+ Adj)
- l’accumulation (énumération et gradation)
- l’hyperbole
- la prétérition

B. Les figures d’opposition (effet produit : oppose deux énoncés de sens contraire)
- l’antithèse : « je vis, je meurs »
- l’oxymore : « une pâleur éblouissante », « le soleil noir de la mélancolie »

C. Les figures de substitution (effet produit : remplacent un mot ou une idée par une autre pour ajouter une nuance)
- l’euphémisme (« il s’est endormi pour toujours », pour dire « il est mort »)
- la litote («Ce n’est pas malin » pour dire que c’est vraiment bête)
- la périphrase (le pays du soleil levant = le Japon)
- l’antiphrase (« Ah ! bravo » quand quelqu’un casse quelque chose)

D. Les figures de sens : (effet produit : on attribue à un élément les caractéristiques d’un autre élément pour renforcer le sens, créer une image, une photo mentale.)
- la comparaison (« il est fort comme un lion »)
- la métaphore (c’est un lion ce type !)
- la métonymie (sers-moi un verre)
- la synecdoque( « il faut que je trouve un toît » = une maison )


Les grandes notions d’histoire littéraire (manuel p 10 à 32)


- L’humanisme (XVIème siècle)
- Le baroque (XVI-XVIIème siècle) / La préciosité
- Le classicisme (XVIIème siècle)
- Les Lumières (XVIIIème siècle)
- Le romantisme (fin XVIIIème-début XIXème siècle°
- Le réalisme (1850 – 1890)
- Le naturalisme (1880-1890
- Le symbolisme (1886 – 1910)
- Le surréalisme (1920)
- L’engagement et l’absurde (milieu XXème)
- Le nouveau roman (1950)

. Chaque mouvement se fait une idée différente de la place de l’art dans la société et de son rôle. Il impose des modèles que les artistes suivent ou non. Les dates données sont indicatives, un mouvement ne naît pas le 1er janvier d’une année pour s’éteindre le 31 décembre 10 ans plus tard !


Et la grammaire dans tout ça ? (manuel p 84 à 86)


Les notions de base en grammaire sont INDISPENSABLES pour analyser un texte ou pour écrire soi-même un texte.
Il faut savoir reconnaître les classes de mots (nature) : verbes, noms, adjectifs, adverbes, pronoms, déterminants, prépositions, conjonctions…
Il faut connaître les différentes fonctions des mots ou groupes de mots et propositions :
- Sujet : fait ou subit l’action ou l’état exprimé(e) par le verbe
- Complément : complète. Sans lui les phrases perdent la moitié de leur sens.
- Attribut : attribue, donne une qualité supplémentaire.
- Verbe : c’est la base de tout : il est l’action du sujet, l’état dans lequel il se trouve, le sentiment qu’il ressent…
Les adjectifs, les adverbes interviennent beaucoup pour modifier le sens d’une phrase (« c’est un grand homme » ou « c’est un homme grand ? » ; « malheureusement, il est tombé » ou « il est tombé malheureusement » ?)…
Pour les verbes : il faut reconnaître les verbes d’action, de pensée, d’état, de sentiment, de parole… mais aussi les temps verbaux et leurs valeurs (présent d’énonciation/ de vérité générale/ de narration…)
La phrase complexe, avec ses subordonnées et ses compléments circonstanciels qui s’enchaînent et se superposent, traduit une pensée plus complexe que celle exprimée par la phrase simple, souvent descriptive. Comparez « Il tombe » à « il tombe parce que le terrain est glissant du fait des pluies abondantes des derniers jours ».
Le sujet fait ou subit l’action. Comparez : « Julien était battu par son père » et « Son père battait Julien tous les jours » : qui est mis en valeur dans chacune de ces phrases ? Sur qui insiste-t-on ?
Les discours rapportés : le discours direct est plus vivant, dans un roman, que le discours indirect. Mais le discours indirect libre permet au lecteur d’entrer dans la pensée du personnage… Comparez : Gervaise dit : « je ne peux plus te supporter, Lantier » / « Gervaise dit à Lantier qu’elle ne pouvait plus le supporter » / « Gervaise se disait qu’elle ne le supportait plus, Lantier ». Qu’est-ce qui vous paraît le plus vivant ? le plus direct ? Le mieux pour rendre compte des sentiments de Gervaise ? Etc…

Derniers conseils

Ayez le réflexe dans toutes les matières de repérer :
- le verbe de la consigne (tiens, de la grammaire…) : il vous dit exactement ce que vous devez faire ;
- la construction de la consigne : vous dit dans quel ordre vous devez faire les choses. Il faut apprendre les méthodes données par cœur, jusqu’à ce qu’elles deviennent des réflexes…
La méthode générale est la même partout :
1) j’observe
2) je décris
3) J’analyse
4) j’explique
5) je donne mon opinion (si on me la demande)

Les étapes 2 à 5 reposent sur des preuves qui ne sont pas à inventer : elles se trouvent soit dans le document (texte, tableau, graphique…) soit dans votre cours (vos connaissances : formule, théorème, définition).
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lycée : méthodologie de l'invention

L’écriture d’invention est le troisième sujet proposé au choix à l’écrit du bac. Elle correspond souvent à une argumentation sous forme créative. Malgré le fait que ce sujet peut paraître parfois plus facile que le commentaire ou la dissertation, il est redoutable pour qui n’est pas méthodique.

Attention il faut toujours avoir à l’esprit que le sujet d’invention s’inspire du corpus de textes et de l'objet d'étude ou des objets d'étude croisés. Par conséquent il est important d’avoir ces derniers à l’esprit et de s’appuyer dessus.

A - Analyse du sujet

Le libellé du sujet vous donne les consignes (registre, nature de l’exercice, genre, etc.) auxquelles vous devrez impérativement vous soumettre lors de l’écriture de votre devoir. C’est pourquoi il faut :

- repérer les mots importants. Ils vous donnent les consignes auxquelles vous devez vous soumettre. Repérer aussi les articulations éventuelles (opposition, addition…)
- essayer de comprendre tous les termes du sujet, vérifier leurs différents sens.
- faire un travail préparatoire sur les contraintes du sujet : il faut chercher à savoir si les contraintes formulées dans le sujet n’en amènent pas d’autres.

B - La recherche d’idée

L’écriture d’invention n’est pas un exercice qui laisse libre cours à l’imagination !
Il est important lorsque vous cherchez des idées d’avoir à l’esprit que:

- L’écriture d’invention est liée à l’étude des genres, et que selon le libellé du sujet vous serez invité à utiliser les formes suivantes : l’article, la lettre, le monologue délibératif, le dialogue argumentatif ou délibératif (y compris le dialogue théâtral), le discours devant une assemblée, le récit à visée argumentative sous forme de fable, d’apologue, l’amplification, la parodie ou le pastiche.
- Vous devez réutiliser les connaissances que vous avez acquises dans l’année et réinvestir vos lectures.
- Vous devez réutiliser le corpus et les idées qu’il peut développer.

a)L’amplification
On vous demande de développer de différentes manières un texte. Il est donc obligatoire de conserver ou de réutiliser :
- Le mode d’énonciation, le registre principal et le temps dominant du texte à développer.
- Le cadre spatio-temporel, les personnages, la situation dramatique.
- Les éléments nouveaux doivent conserver l’esprit du texte.
- Il faut greffer l’amplification au texte source avec des liens logiques ou chronologiques.

b)L’imitation
Un des textes du corpus sert de modèle ou de référence : vous devez lui emprunter sa forme, son genre ou son registre, son style, sa situation d’énonciation et mêmes parfois l’ensemble de ses traits distinctifs. Il faut donc caractérisez tous ces éléments.

c)La transformation et la transposition

Vous devez modifiez un texte qui reste le support essentiel de votre devoir. Il faut donc :
- Repérer les traits distinctifs du texte source.
- Récapituler les changements demandés.
- Clarifier la consigne à l’aide de vos connaissances.
- Rester les limites du sujet.

C - Elaboration du plan

Il ne faut pas s’engager dans la rédaction d’un sujet, même au brouillon, sans avoir auparavant élaboré un plan.
- introduction
Elle doit mettre en place le texte. De la même façon qu’un romancier vous devez répondre à certaines questions : qui ? où ?quoi ?
- développement
C’est le corps du devoir, presque le plus important.
De la même façon que l’on a cherché les idées que l’on va développer dans l’introduction, il faut une fois encore essayer de définir les thèmes que l’on va traiter dans le développement et les ordonner du moins important au plus important.
- conclusion
Il s’agit de terminer le devoir. C’est une partie très importante car c’est la dernière chose que lit le correcteur.

D - Rédaction du devoir

Présentation

• Ecrire lisiblement, sans oublier majuscules et accents.
• Vérifier l’orthographe, le choix du lexique et du niveau de langue ainsi que la syntaxe.
• Faire des paragraphes lorsque l’on change d’idées.
Ordonner l’écriture, mettre des liens logiques : Conjonctions de coordination, Conjonctions de subordination, Verbes explicatifs, Prépositions, Etc.

D – Evaluation du devoir
Comme en commentaire et en dissertation, le devoir est évalué d’après 3 grands critères d’importance égale :
• Lisibilité : écriture, présentation, orthographe, lexique, syntaxe.
• Connaissances : culture dont témoigne votre devoir, exploitation des connaissances acquises
• Capacités d’analyse, de réflexion, d’argumentation et d’organisation mises en œuvre.

D – Exemples de libellés de sujets sur l’objet d’étude « le biographique »:
• Vous vous préparez à écrire votre autobiographie. Vous vous interrogez sur vos souvenirs d’enfance, sur les choix que vous ferez parmi eux, sur les anecdotes que vous raconterez ou passerez sous silence. Comme Nathalie Sarraute, vous dialoguez avec vous-même.
• Le peintre Van Loo défend son œuvre et tente de démontrer à Diderot que seule la peinture permet de tracer un véritable portrait. L’écrivain estime quant à lui que seule l’écriture permet d’atteindre ce but. Vous présenterez ce débat sous la forme d’un dialogue entre le peintre et l’écrivain et donnerez le dernier mot à l’interlocuteur de votre choix.
• Vous vous proposez d’écrire votre autobiographie. Dans une lettre à votre éditeur, vous explicitez et vous justifiez, par quatre arguments au moins, les raisons de ce projet et l’intérêt que présente pour vous ce genre littéraire.
• Un(e) artiste est invité(e) par un animateur de radio ou de télévision pour évoquer sa vie privée. Cet(te) artiste lui écrit une lettre pour expliquer pourquoi il (elle) accepte ou refuse de parler de lui-même (d’elle-même). Vous rédigerez cette lettre.
• En tenant compte des diverses indications apportées par le texte des Confessions, vous imaginerez un dialogue dans lequel M. Verrat persuade le jeune Rousseau d’aller voler les asperges. Vous veillerez à construire un dialogue très soigneusement argumenté.

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lycée : méthodologie du commentaire littéraire

Le travail préparatoire
La première lecture : laisser son esprit critique en veille, laisser "parler" le texte et la sensibilité du lecteur puis établir un premier bilan provisoire sur le genre du texte, son registre, sa forme de discours.
Une lecture contextualisée : S'interroger sur l'auteur, son œuvre, son époque, le courant ou le mouvement littéraire dans lequel il s'inscrit et les rapports avec le texte à étudier.
Une lecture analytique : examiner le texte avec un maximum de précision en sélectionnant les outils d'analyse les plus appropriés à sa forme et/ou à son genre : champs lexicaux, images, figures de style, rythme, situation d’énonciation, structure

L'élaboration du plan
Chaque texte autorise plusieurs plans acceptables et il n'existe pas de plan type ; seuls sont proscrits les plans qui distinguent le fond (=le contenu, ce qui est dit) de la forme (= la manière de dire) et les plans qui se contentent de suivre le cheminement du texte servilement sans chercher à démontrer quoi que ce soit et sans répondre à une problématique. En STL, des pistes sont données dans le libellé du sujet et il faut bien sûr en tirer parti
Il s'agit ici de regrouper les observations faites au cours du travail préparatoire sous deux ou trois axes de lecture. Les axes correspondent aux hypothèses que l'on formule sur le sens ou les enjeux du texte. Pour convaincre le lecteur de la pertinence de ces hypothèses, on s'appuie sur les résultats des analyses que l'on classe en 2 ou 3 sous-parties par axe.

La rédaction
L'introduction situe rapidement l'œuvre et l'auteur, présente le texte qui va être analysé, la problématique que l’on va traiter puis annonce les grandes étapes du développement. Elle a pour but d'intéresser et de guider le lecteur et doit être très soignée tant par son contenu que par sa forme.
On la met en valeur en la rédigeant en un seul paragraphe de 10 lignes environ, nettement distinct du développement (passer au moins une ligne entre les deux).
Les titres d'œuvres sont soulignés, les titres de poèmes ou de chapitres ne le sont pas mais sont écrits entre guillemets.
Le développement doit distinguer visuellement au moins deux grandes étapes (passer une ligne entre les deux), chacune étant divisée en au moins deux sous-parties (faire des alinéas pour bien marquer les paragraphes)
Chaque grande partie doit commencer par une phrase qui formule son idée générale et s'achever par une phrase de transition (bilan de l'étape et annonce de la suivante)
Chaque sous partie commence par une phrase qui exprime son idée générale et un connecteur qui la relie à la sous-partie précédente.
A l'intérieur de ces sous-parties l'argumentation doit nettement prendre appui sur le texte ; il faut donc citer le texte, en respectant la disposition des vers s’il y en a, et commenter les passages que l'on cite. (voir pages 2 et 3 de ce document)
Les citations, toujours entre guillemets, sont annoncées par la ponctuation (les deux points) ou intégrées syntaxiquement dans les phrases. Les parenthèses sont à éviter.
La conclusion dresse un bilan de l'étude et s'achève, autant que possible, sur une citation aussi pertinente que possible ou un élargissement sur un problème littéraire ou humain posé par le texte ou un rapprochement avec une autre œuvre.

La correction
Relire le devoir pour s'assurer qu'il ne subsiste aucune erreur d'orthographe ou de syntaxe.

Les citations, mode d’emploi (élaboré à partir des travaux mis à ma disposition par ma très aimable collègue et amie, E. Vergne)

Les citations sont essentielles. Si vous ne citez pas, vos propos ne sont pas justifiés par un recours au texte et l’on peut donc mettre en doute votre interprétation. Les exemples que je vous propose ci-dessous sont en italique.
a. Comment analyser/exploiter une citation ? Il faut expliquer ce qui, dans la citation, illustre votre interprétation. Exemple : Dom juan est un séducteur : « Ah !la belle personne, et que ses yeux sont pénétrants ! ». Ici, on a une interprétation : DJ est un séducteur et une citation : il manque une analyse = ce qui dans ma citation illustre la séduction.  L’exclamation « ah ! » en début de phrase, ainsi que l’emploi de termes laudatifs comme « belle personne » et « yeux pénétrants » traduisent la volonté de flatter Charlotte et de la séduire. L’analyse a donc recours à des termes techniques (des procédés). Mais attention, on ne vous demande pas pour autant de faire un inventaire des procédés du texte : tout ceci doit être mêlé à l’interprétation et c’est ce qui est le plus délicat !
b. A quelle place dans la phrase introduire une citation ? Evitez en début de phrase car ceci interrompt le fil du propos, de même ne construisez jamais une phrase seulement avec une citation. Construisez votre phrase au moins autour de deux des éléments suivants : le procédé, son interprétation (son effet) et la citation. Vous avez plusieurs possibilités :
- Procédé(s) + la citation + l’interprétation : exemple cité plus haut
- l’interprétation + procédé(s) + la citation : La volonté de séduire Charlotte et de la flatter est manifeste à travers le recours à l’exclamation « ah ! » en début de phrase, et aux termes laudatifs comme « belle personne » et « yeux pénétrants ».
- interprétation + citation + procédé(s), parfois un peu plus long : La volonté de séduire Charlotte et de la flatter est manifeste dès les premières phrases : « Ah !la belle personne, et que ses yeux sont pénétrants ! » à travers le recours à l’exclamation « ah ! » en début de phrase, et aux termes laudatifs comme « belle personne » et « yeux pénétrants ».
c. Par quels moyens introduire une citation ?
- vous remarquerez qu’on veille toujours à introduire les citations soit par un verbe soit par un signe de ponctuation [ : ]. Il faut varier les verbes introducteurs.
- Voici deux tournures à éviter :
-« tel procédé montre » traduit, souligne, met en relief…
-« Il utilise », donne l’impression d’une liste de procédés de style, d’un inventaire.
Veillez à lier vos phrases, à faire progresser le propos.

d. Quels sont les signes d’ une citation inutile dans un commentaire ou une lecture analytique ?
- elle est généralement assez longue et souvent introduite par un verbe de parole : Don Juan dit, affirme, répond : « que cette taille est jolie ! ». L’emploi de verbes de paroles nous place davantage dans un « résumé » du texte ou dans la paraphrase.
- elle n’est pas précédée ou suivie de termes d’analyse, techniques ou qui en expliquent le fonctionnement. Soit vous n’en dites rien, soit vous la reformulez avec vos mots : Don Juan fait l’éloge de Charlotte, il la trouve belle et séduisante : « que cette taille est jolie ! ». Dans ce cas, vous ne faites que répéter le texte ou le paraphraser, rien ne permet de comprendre le fonctionnement de la phrase que vous citez.
e. Comment repérer des citations maladroites ?
- Vos citations sont trop longues : vous proposez les phrases dans leur entier, ce qui occupe plusieurs lignes : on perd le fil du propos et vous ne mettez pas assez en avant ce qui est intéressant dans la citation. Ne citez que ce que vous souhaitez exploiter, sélectionnez quelques mots seulement. DJ cherche à se justifier : « Vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes ; car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon cœur, et il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être. » Dans cette citation, on peut explorer plusieurs pistes : l’exagération du rôle de DJ envoyé du Ciel, la dépréciation de la condition de Charlotte : « misérable lieu», « vous mette dans l'état où vous méritez d'être. » afin de lui faire miroiter une ascension sociale, la demande en mariage implicite, le pseudo-rôle décisionnaire de charlotte…. Et en fonction de la piste choisie on ne citera et analysera que les mots concernés.
-Vous enchaînez les citations sur plusieurs lignes : à force de citer ainsi les extraits, vous faites perdre le fil du propos et vous n’analysez plus dans le détail. Si vous citez un champ lexical, proposez 3 ou 4 termes maximums, pour un autre procédé, proposez 2 à 3 courts extraits seulement.
C’est une sorte de dialogue entre deux thèses opposées.

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lycée : méthodologie de la dissertation littéraire

Disserter c’est analyser une question et y répondre de manière argumentée en s’appuyant sur sa culture personnelle. Le but est de convaincre le lecteur.

I. Analyser le sujet

11. Distinguer le type de sujet

Pour cela, il faut cerner la question. Qu’attend-t-on de nous ? Il y a trois grands types de demande.

a) Une demande de démonstration. On demande une réponse argumentée par oui ou par non à une question ou bien d’approuver ou de réfuter une affirmation : Peut-on penser que ? Etes-vous d’avis que ? C’est le cas du sujet de 2003 : « La poésie est-elle seulement l’expression de sentiments personnels ? ». Il faut examiner rationnellement deux thèses avant d’émettre un jugement personnel.

b) Une demande d’explication. Il s’agit d’expliciter une notion en l’examinant sous différents angles ou de confronter des textes ou des points de vue pour montrer leur convergence et leur divergence. Exemple : « Analysez la fonction et l’importance du personnage du serviteur dans différentes comédies des 17° et 18° siècle. Appuyez vous sur le corpus ainsi que sur votre culture personnelle » ou encore « Pourquoi le 18°siècle est-il appelé Siècle des lumières ? ». Ce type de question peut être complété par une demande de jugement personnel.

c) Une demande d’expression de votre opinion personnelle. Ces sujets font appel à une explication et une illustration d’une citation ou à un commentaire d’aspects essentiels d’une l’œuvre ou d’un corpus puis à une appréciation personnelle. Exemple : « Lequel de ces trois textes autobiographiques vous paraît le plus intéressant pour les jeunes d’aujourd’hui ? »


12. Analyser les mots clés et reformuler la question


Les mots clés permettent de dégager, la problématique : De quoi s’agit-il ? Que faut-il montrer ? Quel est le problème ? Il faut isoler :
- l’objet précis que l’on doit étudier
- les termes qui peuvent s’opposer
- les éléments grammaticaux qui restreignent et qui précisent la portée d’une affirmation : ce sur quoi porte le doute.

Il faut ensuite développer le sens des mots pour dégager les idées.


Exemple : « La poésie est-elle seulement l’expression de sentiments personnels ? »
poésie : Art de suggérer des sentiments, états d’âme d’un individu tout au cours de sa vie.
Art d’exprimer des idées en combinant des mots, des images et des sons.
poésie : Ensemble de la production littéraire
Restriction
Lyrisme : le registre lyrique concerne l’expression poétique des sentiments personnels du poète.
La restriction est importante pour éviter le hors-sujet. On ne demande pas de disserter sur l’expression des sentiments en poésie mais de dire si l’assertion « Tous les poèmes expriment seulement des sentiments personnels» est vraie ou fausse.

Il faut donc reformuler la question. La reformulation permet d’éviter les contresens et fait aussi apparaître des éléments de réponse. Il existe parfois plusieurs manières d’interpréter une question, c’était le cas en 2003 :

a. Que faut-il d’autre que des sentiments pour faire de la poésie ? La poésie est un art. Il ne suffit pas de souffrir ou d’être amoureux pour devenir poète.
b. Existe-t-il des poèmes qui n’expriment pas les sentiments du poète ? EX La Fontaine, dans ses fables, fait appel la raison. Ses préceptes s’adressent à tout le monde.


13. Mettre le sujet en relation avec les objets d’études et les textes du corpus


Le sujet de dissertation correspond aux textes du corpus et à l’objet d’étude de l’épreuve : genre ou registre Les questions préalables mettent en lumière la convergence et les différences entre les textes. Elles peuvent susciter une problématique.

Ainsi les objets d’études de 2003 étaient la poésie et le biographique. Les questions permettent de préciser la situation d’énonciation et le registre. Les trois poèmes sont en effet lyriques (expression des sentiments) et liés à la vie personnelle des poètes. On peut faire un rapprochement entre le poème d’Eluard et celui de V. Hugo, tous deux très autobiographiques, en revanche le poème de Ronsard est différent : l’aspect biographique n’apparaît pas directement, la destinatrice n’est pas nommée et les deux première strophes sont une méditation générale sur la nature. Que veut donc exprimer le poète : ses sentiments personnels ou une réflexion d’intérêt universel sur la vie et la mort ?


II. Elaborer le plan de la dissertation selon les règles


21. Adapter le plan au sujet

Le choix du plan dépend du type de sujet.

a)Le plan dialectique (thèse/antithèse/synthèse) s’impose pour les sujets type démonstration, quand on demande de démontrer ou réfuter une idée.

C’est une sorte de dialogue entre deux thèses opposées. On examine toujours en premier la thèse que l’on désapprouve, afin de pouvoir d’autant mieux la réfuter du fait qu’on la comprend bien : technique de la concession. Il existe deux possibilités de synthèse :
- confirmation de la thèse que l’on approuve, si l’on est certain de son choix.
- si l’on n’est pas certain de mon choix on fait un bilan de sa réflexion, en montrant pourquoi chacune des thèses est convaincante.
Dans les deux cas on essaie de dépasser le problème, de remettre en question les termes de l’interrogation initiale.

Exemple :
- Thèse : la poésie est seulement une manière plus subtile d’exprimer des sentiments personnels.
- Antithèse : remarquons cependant que la poésie engagée exprime des sentiments collectifs, que le genre didactique (ex : fable) fait plus appel à la raison qu’au sentiment La première thèse est inexacte. La poésie exprime des idées collectives, voire universelles.
- Synthèse (dépassement du problème) : Cette opposition entre individuel et collectif n’est cependant pas satisfaisante. L’émotion du poète est individuelle mais elle nous touche tous : pourquoi ? Réponse : quand l’émotion individuelle est exprimée au moyen de l’art nous prenons conscience de sa dimension universelle.


b) Le plan analytique
convient quand il s’agit d’expliquer une notion ou de confronter des points de vue. Il est adapté au sujet type demande d’explication.

Il détaille les faits pour les expliquer, sépare les idées puis les oppose ou les rassemble. Il existe deux variantes de ce plan : plan comparatif ou le plan : problème, cause, conséquences.

Exemple de plan comparatif (analyse comparative) : Analysez la place et l’importance du personnage du serviteur dans différentes comédies de Molière.
1. Explication de la question, repérage de critères possibles de définition ou d’interprétation. Ex : qu’est-ce qu’un serviteur ? Un être secondaire ? Un confident ? etc.
2. Comparaison des textes ou des points de vue : convergence et opposition. Ex : valet dominé tel Sganarelle / valet révolté tel Scapin / personne de bon conseil comme Dorine.
3. Synthèse : bilan et/ou ouverture d’autres pistes de réflexion.

La variante problème, cause, conséquences répond aux questions suivantes : quoi (exposé d’une situation), pourquoi (analyse des causes), quelles conséquences et éventuellement quelles solutions proposer.


c) Le plan mixte convient quand on vous demande d’exposer votre opinion sur une œuvre, des textes ou une citation. C’est le sujet type demande d’expression pesonnelle.

Vous devez exposer des centres d’intérêts et vos critères de goût et de jugement afin de pouvoir motiver une appréciation. Exemple : Expliquez lequel de ces trois textes autobiographiques vous paraît le plus intéressant pour les jeunes d’aujourd’hui ?

1. Description et explication comme dans le plan analytique : présentation de points essentiels des textes, explication et illustration d’une citation.

2. Discussion et prise de position personnelle Comme dans le plan dialectique : on discute d’une opinion, on justifie d’une préférence pour un texte, etc.


22. Choisir et classer les exemples

On doit répartir les exemples en regard des arguments. Les exemples sont « la chair » du devoir, ils rendent votre propos concret et étayent votre argumentation. Ils proviennent de trois sources :
- le corpus
- les textes étudiés en cours. A cet égard les textes complémentaires des séquences et les lectures cursives permettent d’élargir la réflexion.
- votre culture personnelle et par culture j’entends non seulement les lectures mais des faits que vous avez observés, toute forme de réflexion sur la vie.

Personne n’est dépourvu de culture. Il vaut mieux citer une chanson populaire que se contenter de phrases creuses ou massacrer des citations.

Vérifiez bien cependant si le sujet précise la source des exemples, c’était le cas en 2003 : « Vous vous appuierez sur les poèmes du corpus, sur ceux que vous avez vus en cours et sur tous ceux que vous connaissez. »
Pourquoi ne pas constituer un cahier de citations avant l’examen ?


23. Bâtir l’argumentation

Ne confondons pas argument et exemple. L’exemple est une illustration tandis que l’argument repose sur la logique. Toutefois l’étude des exemples va me permettre d’approfondir et de préciser mes arguments.

Sachez sur quel type de raisonnement vous vous fondez : inductif (les arguments et exemples conduisent à la thèse), déductif (les arguments et exemples viennent justifier la thèse formulée), analogique (rapprochement significatif, ex : vie d’une rose, brièveté de la vie humaine), etc.

L’argumentation doit suivre un cheminement logique que l’on appelle le circuit argumentatif. Entre chaque étape de mon argumentation je dois identifier l’articulation logique. Pour cela j’inscris au brouillon un connecteur logique entre chaque idée afin de bien percevoir la relation : cause, conséquence, addition, opposition, concession.


24. Bâtir et rédiger au brouillon l’introduction et la conclusion


L’introduction
- pose les données : de quoi s’agit-il ? thème, citation, … ? Si c’est une citation, il faut la recopier entre guillemets et en tentier sauf si elle est très longue. Que faut-il montrer ? Expliquer ce que l’on comprend du sujet. Quel est le problème ?
- annonce le plan du devoir

La conclusion
- recentre l’intérêt sur la question posée en montrant qu’il y a été répondu
- élargit la réflexion en montrant que le sujet n’a pas été épuisé et que d’autres pistes s’offrent à nous.

II. Rédiger la dissertation selon les règles

31. La présentation du devoir
Séparer les parties principales (Introduction/1ère partie/2ème partie etc.) par un blanc.
Faire apparaître des paragraphes dans chaque partie, autant qu’il y a d’unités logiques d’argumentation.
Placer les citations entre guillemets (à la française) : «Le mensonge vrai est le domaine du romancier». Pour la citation de vers, il convient d’aller à la ligne et de respecter la disposition du poème
Mettre une majuscule aux noms propres : François – René de Chateaubriand
Mettre une majuscule aux initiales des titres : Les Mémoires d’outre-tombe
• Souligner le titre des œuvres mais non pas le nom de l’auteur Les Fleurs du mal de Baudelaire, Le Lys dans la vallée de Balzac.
• S’il vous faut citer le titre d’un poème issu d’un recueil : le titre du poème sera placé entre guillemets et le titre du recueil sera souligné : « La Mort des amants » de Baudelaire est issu du recueil Les Fleurs du mal
32. L’expression

Veiller à bien mettre en valeur la progression et la cohérence du devoir en reliant les idées par des connecteurs bien choisis et les grandes parties par des transitions et en introduisant chaque partie et sous partie par une phrase qui dit clairement ce que vous allez y démontrer.
S’assurer de la correction de l’orthographe mais aussi de la syntaxe, notamment lors de l’introduction de citations. Le choix des mots comme la construction des phrases doivent être corrects et autant que possible, variés et élégants.
Il est indispensable de prendre du temps pour la relecture.

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lycée : méthodologie de la question sur corpus


Extrait de la note de service du 3 octobre 2011 :
Épreuve écrite : Durée 4 heures, Coefficients : - 3 en série L, - 2 en séries ES et S, - 2 en séries technologiques (hors STAV). Les épreuves anticipées de français portent sur le contenu du programme de la classe de première ; elles évaluent dans le cadre d'un sujet unique les objets d'étude communs à l'ensemble des séries et, pour la série L, ceux de français et de littérature. Elles permettent de vérifier les compétences acquises en français tout au long de la scolarité et portent sur les contenus du programme de la classe de première. Elles évaluent les compétences et connaissances suivantes :
- maîtrise de la langue et de l'expression ;
- aptitude à lire, à analyser et à interpréter des textes ;
- aptitude à tisser des liens entre différents textes pour dégager une problématique ;
- aptitude à mobiliser une culture littéraire fondée sur les travaux conduits en cours de français, sur des lectures et une expérience personnelles ;
- aptitude à construire un jugement argumenté et à prendre en compte d'autres points de vue que le sien ;
- exercice raisonné de la faculté d'invention.
Les sujets prennent appui sur un ensemble de textes (corpus), comprenant éventuellement un document iconographique contribuant à la compréhension ou enrichissant la signification de l'ensemble.
Ce corpus peut également consister en une œuvre intégrale brève ou un extrait long (n'excédant pas trois pages).
Il doit s'inscrire dans le cadre d'un ou de plusieurs objets d'étude du programme de première, imposés dans la série du candidat, et ne doit pas réclamer un temps de lecture trop long.
Une ou deux questions portant sur le corpus et appelant des réponses rédigées peuvent être proposées aux candidats. Elles font appel à leurs compétences de lecture et les invitent à établir des relations entre les différents documents et à en proposer des interprétations. Ces questions peuvent être conçues de façon à aider les candidats à élaborer l'autre partie de l'épreuve écrite, la partie principale consacrée à un travail d'écriture.
Lorsque de telles questions sont proposées, le barème de notation est explicitement indiqué, le nombre de points attribué aux questions n'excède pas 4 points dans les sujets des séries générales et 6 points dans les sujets des séries technologiques.

Nature de l’épreuve : on en déduit que la réponse à la question portant sur un corpus de textes doit être synthétique, et s’appuyer sur quelques citations bien choisies montrant que l’ensemble des textes a été étudié. Il ne s’agit pas de privilégier l’analyse au détriment de la synthèse, le détail au détriment de l’ensemble : cette démarche est inadaptée. L’essentiel est que les textes soient d’une façon ou d’une autre mis en relation en fonction de la question posée.
Composition : chaque question suppose une réponse totalement indépendante de l’autre et chaque réponse doit ainsi comporter : une introduction pour présenter rapidement les textes (auteur, source) et la question : c’est juste pour informer un lecteur qui n’aurait pas le corpus sous les yeux. Un développement qui répond à la question et cherche à convaincre par des propos étayés par des citations des textes, en deux ou trois paragraphes. La présentation doit mettre en valeur les relations établies entre les textes qui se fait au cours des analyses ou parfois seulement dans la conclusion. Tout dépend du libellé de la question, et il faut bien analyser ce libellé qui va déterminer l’organisation de la réponse.
Exemples :

*(Pondichéry Juin 2002) « En comparant ces quatre textes vous dégagerez les éléments caractéristiques d’une scène d’exposition ». Ce sujet demande de toute évidence qu’on organise la réponse de façon synthétique autour des caractéristiques de la scène d’exposition et non de chacun des textes.
*(Asie, session 2002) « Ces trois extraits développent-ils une même définition de la langue poétique ? » Avec ce sujet les deux types de plans sont possibles : points communs et différences, ou étude texte par texte suivie d’une conclusion rappelant les points communs et les différences.
*(Autre sujet) : « Quel est le registre dominant de chacun des deux textes ? Retrouve-t-on ces mêmes registres dans l’extrait qui accompagne le document iconographique ? » Ici la seule possibilité est l’approche texte par texte.

Une conclusion dresse le bilan de l’analyse en rendant bien compte de tous les textes mais de façon très rapide. Si le développement n’était pas synthétique, il est essentiel que cette conclusion fasse la synthèse.

Longueur et conseils :
Au brouillon, analyser les textes dans un tableau à double entrée (une colonne par texte/ une ligne par item de comparaison : auteur, titre, date de publication, genre, type, registre, portrait physique/ moral, ...) car cela aide à construire une réponse vraiment synthétique au lieu d'une réponse texte après texte qui est à éviter.
Chaque question peut-être traitée entre une demie et une page selon la qualité de votre synthèse et bien sûr selon votre écriture. Sur quatre heures d’épreuves, ne pas y passer plus d’une heure. Traiter les questions en tenant compte du barème donné et le faire avant de se lancer dans le devoir d’écriture car ces questions attirent l’attention sur des aspects souvent utiles à repérer pour faire ensuite un bon travail d’écriture.

L’évaluation prend en compte les critères suivants :
1. Connaissances : Textes tous pris en compte, pas d’erreurs de compréhension.
2. Argumentation : Textes mis en relation et analyses pertinentes.

3. Lisibilité : Réponse organisée logiquement et expression maîtrisée.

Remarque : cet exercice est important car c'est une approche de la note de synthèse demandée en BTS mais aussi dans presque tous les concours administratifs …

Pour tous : conseils pour mieux maitriser la langue française

Aucun manuel, aucun exercice, aucun professeur ne pourra vous faire progresser si vous ne le voulez pas vous-mêmes.
Si vous êtes décidés à faire des progrès, les différents cours donnés au collège surtout seront votre premier point d’appui : le français s’apprend en français mais aussi en histoire, sciences, IDD… pensez, par exemple, à utiliser votre carnet répertoire.
Voici des outils de travail complémentaires qui peuvent vous aider mais attention, il ne sert à rien d’accumuler les exercices si on n’en retient rien et si on ne s’en sert pas pour mieux comprendre ses lectures et pour mieux écrire !

En ligne et disponible gratuitement
Pour retrouver les règles et notions de grammaire, orthographe :
http://grammaire.reverso.net/index.shtml

Pour évaluer ses connaissances en orthographe :
http://grammaire.reverso.net/testez-vous.shtml

Pour faire des exercices interactifs au niveau français-langue étrangère (pour ceux qui n’ont pas de souvenirs précis des cours de grammaire de primaire et de 6e/5e) :
http://www.xtec.es/%7Esgirona/fle/fle_exerc.htm
http://www.arts.kuleuven.be/weboscope/grammaire/e_gr0.htm
Pour faire des exercices interactifs de niveau français-collège et revoir les notions :
http://www.ccdmd.qc.ca/fr/exercices_interactifs/

Cours et exercices de grammaire/orthographe/conjugaison/vocabulaire du CM1 à la 3e et au-delà :
http://www.123cours.com/
http://www.gratumstudium.com/francais/menu_fcs.asp
http://www.leconjugueur.com/

Un dictionnaire français très précis :
http://atilf.atilf.fr/tlf.htm
et un autre moins précis mais très efficace :


Livres très utiles mais assez cher

Livre de grammaire, orthographe grammaticale et étude du vocabulaire :
Nouvelle grammaire du collège Tout le programme de la 6e à la 3e Editions Magnard
ISBN 978 2 210 44669 4
Cours supérieur d’orthographe, par E. et O. Bled, aux éditions Classiques Hachette.
ISBN: 978-2 010 11506 6

Une stratégie efficace, gratuite mais de longue haleine
« Recopier chaque jour, attentivement, une page d’un ouvrage écrit en français correct(1). Mais une page, et une seule. En revanche, ce travail est à faire chaque jour, y compris les dimanches et les jours fériés, été comme hiver. C’est, en effet, un travail de longue haleine, qui vaut par la distillation lente de rencontres fréquentes : toute précipitation produirait un effet de satiété, qui interromprait rapidement l’effort. Tous ceux qui ont pratiqué le « petit latin » ou le « petit grec » connaissent bien ces effets. » (dixit Basile Sotirakis http://www.infx.info/quidnovi/spip.php?article659)
(1) une page de littérature du manuel de français, par exemple

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pour tous : memento orthographique

Conjugaison
Tableaux de conjugaison dans votre dictionnaire ou ici
http://www.la-conjugaison.fr/

Orthographe grammaticale

• accord du pluriel dans le groupe nominal :

o L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.
o Les adjectifs qualificatifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Mais les noms de fleurs, d’animaux, d’objets en général, utilisés comme adjectifs qualificatifs de couleur restent invariables SAUF rose, mauve, fauve, pourpre, écarlate.
o Les adjectifs composés de couleur sont invariables (ex : bleu marine, vert sapin, jaune paille, etc.)
o Le nom en fonction de complément de nom s’écrit au singulier ou au pluriel selon son sens (ex : une boîte d’allumettes, une pile de livres, un temps d’été, des trousses de toilette, des bouteilles de limonade)
o Les compléments du nom indiquant la matière dont un objet est fait s’écrivent toujours au singulier (ex : des sacs de cuir, des verres en cristal)

• -é / -er en fin de verbe du 1e groupe : Si le verbe peut être remplacé par
« prendre » sans que la structure grammaticale ne soit fautive, alors, c’est l’infinitif d’un verbe du 1e groupe et il se termine par -er. Sinon, c’est le participe passé (il peut être remplacé par « pris » ou « prise(s) ») et il se termine par -é ou -ée ou -és ou -ées selon l’accord.

• accords simples du participe passé (à savoir par cœur) :
o Le participe passé employé comme adjectif qualificatif, sans auxiliaire, s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.
o Le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.
o Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde JAMAIS avec le sujet, MAIS il s’accorde en genre et en nombre avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe.
o Le participe passé à valeur de préposition : Certains participes passés s’emploient devant un nom et servent en quelque sorte à l’introduire : ils ont alors la valeur d’une préposition et sont invariables : Leurs filles sont toutes mariées, excepté Françoise. Approuvé la suppression de trois lignes.
C’est le cas de : approuvé, attendu, certifié, ci-annexé, ci-inclus, ci-joint, compris, entendu, étant donné, excepté, non compris, ôté, passé, supposé, vu, y compris,.
Lorsque ces participes sont placés après le nom, ils retrouvent leur valeur d’adjectif et s’accordent avec ce nom. : Nos prix s’entendent TVA incluse. Les documents ci-joints vous donneront tous les renseignements utiles.
Les participes fait, lu et approuvé sont également invariables lorsqu’ils se rapportent à l’ensemble d’un document au bas duquel ils figurent : Lu et approuvé le 30 avril 2000.
Fait à Lille le 25 mai 1954.
o Attention, EN est un pronom adverbial : il ne transmet pas l’accord (ni en genre, ni en nombre) : « on lui en aurait donné », même si en = des conseils...

• futur simple et conditionnel présent : ne pas les confondre. « jamais je ne parviendrai » (je ne parviendrai est au futur simple ; le conditionnel donnerait je ne parviendrais). Pour savoir quel est le temps employé, changer la personne et essayer la 2e personne du singulier. Si l’on dit « tu ne parviendras », c’est le futur simple => la terminaison de la 1er personne du singulier est en -ai. Si l’on dit « tu ne parviendrais », c’est le conditionnel présent => la terminaison de la 1er personne du singulier est en -ais.

• formation des adverbes en -ment :

o Rappel : l’adverbe est toujours invariable.
o Les adverbes formés avec la terminaison -ment (appelés adverbes en -ment) ne prennent qu’un seul m sauf s’ils sont formés sur un adjectif en -ant ou -ent. Ex. : prudent => prudemment ; inconscient => inconsciemment ; élégant => élégamment ; brillant => brillamment.
o Lorsque l’adjectif qualificatif sur lequel est formé l’adverbe se termine par une consonne, et autrement que par -ant ou -ent, l’adverbe se forme sur le féminin de l’adjectif. Ex. : légère => légèrement
o Certains adverbes en -ument prennent un accent circonflexe sur le u, d’autres n’en prennent pas : Assidûment, continûment, crûment, dûment, goulûment, indûment, sûrement ; Absolument, éperdument, ingénument, résolument
o Cas particuliers à retenir : gentil => gentiment ; gai => gaiement ; mais vrai => vraiment.

• « tous » ou « toutes » suivis de « les » (+ groupe nominal au pluriel) s’écrivent toujours au pluriel. Ex. « toutes les statues grecques », « tous les traits ».

• accord du pluriel des mots en –ou : les noms en –ou forment leur pluriel en ajoutant un s sauf : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou, qui forment leur pluriel en ajoutant un x (ici « ses deux genoux »)

• « tout » ou « toute » suivis d’un déterminant au singulier (le, la, ce, son, sa etc.) s’écrivent toujours au singulier : « Tout son vêtement »

• Déterminants numéraux cardinaux :
o mille est invariable
o vingt et cent prennent le pluriel (deux cents, quatre-vingts) mais sont invariables quand d’autres numéraux les suivent (trois cent dix-huit, quatre-vingt-trois)

• Numéraux cardinaux et ordinaux

o On sépare par un trait d’union les termes numéraux inférieurs à cent : dix-sept donc « dix-septième siècle »


Homophones grammaticaux


• a / as / à : Remplacer a par avait dans la phrase. Si la phrase a un sens, c’est le verbe avoir, à accorder avec le sujet (a, sans accent à la 3e personne du singulier ; as, à la 2e personne du singulier). Si la phrase n’a aucun sens, c’est la préposition à, avec un accent grave.

• es / est / et : Remplacer est par était dans la phrase. Si la phrase a un sens, c’est le verbe être, à accorder avec le sujet (est à la 3e personne du singulier, es à la 2e personne du singulier). Si la phrase n’a aucun sens + On peut remplacer et par et puis, c’est la conjonction de coordination et.

• peu / peux / peut : Remplacer par pouvait dans la phrase. Si la phrase a un sens, c’est le verbe pouvoir, à accorder avec le sujet (peut à la 3e personne du singulier, peux à la 2e personne du singulier). Si la phrase n’a aucun sens + On peut remplacer peu par « pas beaucoup » ou « pas longtemps », c’est l’adverbe de quantité peu.

• ce / se :
o ce peut être un déterminant démonstratif. Il se trouve alors au début d’un groupe nominal. Ex. « ce visage »
o ce peut être un pronom démonstratif = cela. Ex. « Ce n’était point… »
o se est un pronom personnel réfléchi. Il se trouve toujours devant un verbe employé à la forme pronominale. Dans le texte, « Dédain, ironie, cruauté, se lisaient » = ils se lisaient.

• son/sont : Remplacer sont par étaient dans la phrase. Si la phrase a un sens, c’est le verbe être, à accorder avec le sujet. Son est un déterminant : déterminant possessif (= le sien). Ex. « son caractère étrange »

• ses / ces / c’est / s’est / sait / sais :
o ces et ses sont des déterminants : ils sont suivis d’un nom sans autre déterminant (pas d’article). Ces, déterminant démonstratif qui sert à montrer. Ses, déterminant possessif : les sien(ne)s, on peut trouver le possesseur : ici, « Ses grands yeux », « Ses mains »…
o c’est et s’est sont des formes verbales contenant le verbe être : on peut donc remplacer est par était, la phrase garde un sens. C’est = présentatif ; c’ = cela, pronom démonstratif. S’est + participe passé = verbe pronominal (se + …) au passé composé ; s’ = se, pronom personnel réfléchi, le pronom change quand on conjugue le verbe (je me lave, tu te laves… je me suis lavé(e), tu t’es lavé(e), il s’est lavé…).
o sais et sait sont des formes verbales du verbe savoir au présent de l’indicatif : je sais, tu sais, il sait.

• ça / sa :

o ça est un pronom démonstratif que l’on peut remplacer par cela.
o sa est un déterminant possessif, comme ma, ta, mon, ton, etc. Il indique le « propriétaire » de ce dont il est question : ici sa mère (la sienne, pas celle de quelqu’un d’autre).

• ou / où : On peut dire ou bien, c’est la conjonction de coordination ou, sans accent (ici « bleues ou noires ») Sinon, où indique le lieu ou le temps, on met un accent grave (ici « les endroits où la Thénardier l’avait touchée »).

• on / on n’ : Chercher s’il s’agit d’une forme affirmative ou négative. Pour cela, chercher la deuxième partie de la négation (pas, plus, jamais, guère, personne, aucun, rien…) ou de la restriction (que) avant d’écrire le n’. En effet, si le mot suivant commence par une voyelle, la prononciation sera la même dans les deux cas (ici : « l’on y distinguait »)

• on/ont : Remplacer « ont » par « avaient » dans la phrase. Si la phrase a un sens, c’est le verbe avoir : ont. Si la phrase n’a aucun sens + « on » est le sujet du verbe conjugué qui suit, on est le pronom personnel indéfini on (accord du verbe à la 3e personne du singulier) : ici, « On voyait » par ex.

• la / là :

o là est un adverbe de lieu (on peut essayer de le remplacer par « ici »). Par ex. « c’est là que la mémoire s’était embrouillée »
o la peut être un article défini, il s’agit donc d’un déterminant qui se trouve au début d’un groupe nominal. Ex. « la mémoire s’était embrouillée »
o la peut être un pronom personnel objet, il remplace alors un nom ou un groupe nominal, à rechercher.

• si / s’y
o si peut être notamment un adverbe de quantité (à remplacer par tellement), un mot de liaison marquant l’hypothèse (à remplacer par « si jamais » comme ici dans « si tu as choisi des accords erronés ») ou la condition (« si et seulement si »).
o s’y est mis pour se, pronom réfléchi élidé devant une voyelle et y, pronom adverbial indiquant le plus souvent le lieu. On peut essayer d’ôter le « y » et de remplacer seulement par « se » ou « s’ », cela conserve un sens.

• mais / mes / met / mets :
o mais est une conjonction de coordination qui indique une opposition, on peut la remplacer par « mais alors » : ici « Mais c’est là que la mémoire s’était embrouillée»
o mes est un déterminant possessif (mes, tes, ses). Il détermine un nom commun : il est placé avant ce nom (parfois séparé de lui par un adjectif qualificatif). On peut remplacer mes + nom commun déterminé par « les miens »
o met et mets sont des formes verbales du verbe mettre au présent de l’indicatif : je mets, tu mets, il met
o un mets (nom commun) désigne aussi, en langage soutenu voire littéraire, un plat préparé pour un repas.

• leur / leurs

o leur / leurs sont parfois des déterminants possessifs (notre, votre, leur ; nos, vos, leurs). Ils déterminent un nom commun : ils sont placés avant ce nom (parfois séparé de lui par un adjectif qualificatif). On peut remplacer leur(s) + nom commun déterminé par « le leur » ou « les leurs ». Ex « Leur mission », « leur délicate mission »
o leur est aussi parfois un pronom personnel objet mis pour « à eux ». Ex « il leur fallait »

• ne pas confondre dont, pronom relatif pourvu d’un antécédent (« Racine dont vous étudierez peut-être Andromaque », antécédent = « Racine ») et donc, conjonction de coordination (on entend le « c » à la fin du mot), voire le nom commun don (cadeau)

• quant à : « quant à » est une locution prépositive qui peut être remplacée par « en ce qui concerne », « pour ce qui est de ». Ne pas la confondre avec « quand », conjonction de subordination ou adverbe interrogatif introduisant une position qui exprime le temps (NB « quant » est toujours suivi de « à » ou « au(x) »)

• Ce / ceux : ce peut être un pronom ou un déterminant démonstratif masculin singulier ; comme déterminant il peut varier en genre et nombre et donner cette, ces et même cet au masculin singulier. Comme pronom démonstratif masculin singulier il varie en nombre et genre :celui, celle, ceux, celles. Entre celui et ce, il y a une différence d’usage : ce s’emploie dans le sens de cela (valeur neutre) alors que celui et ceux remplacent des noms clairement masculins. Il faut alors se demander de quel nom ce pronom est le substitut.

• Tout / tous: L’orthographe dépend de la nature du mot qui peut être déterminant, pronom ou adverbe. Pour s’y retrouver retenir que :
Si tout/toute peuvent être remplacés par « n'importe quel(e) » il s'accorde en genre et en nombre. tout homme (= n'importe quel homme), toute femme (n'importe quelle femme).
Tout / toute peuvent être placés devant un adverbe, un adjectif ou une locution. Dans ce cas, ils sont adverbes et signifient « entièrement ». On emploie toujours « tout » invariable sauf lorsque le sujet est du genre féminin et que l'adverbe ne commence pas par une voyelle ou un « h » aspiré : il est tout gentil - elle est toute gentille (sujet féminin, adjectif ne commençant pas par une voyelle) - elle est tout ébahie (sujet féminin, mais adjectif commençant par une voyelle), elle est toute heureuse (sujet féminin, mais adjectif commençant par un 'h' aspiré), elle est tout en larmes (=elle est entièrement en larmes, sujet féminin mais 'tout' placé devant une voyelle).
Tous / toutes, déterminants indéfinis, s'emploient toujours ainsi devant l'article "les" ou un possessif au pluriel (mes, tes, nos...) et s'accordent en genre avec le nom qui suit : tous les enfants vont à la plage, tous les jours, toutes les femmes, tous nos amis...
Tous peut s'employer également sans article, comme pronom, mais dans ce cas de figure, on prononce le "s": tous aiment les gâteaux.

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