24/02/2008

lycée : méthodologie de la question sur corpus


Extrait de la note de service du 3 octobre 2011 :
Épreuve écrite : Durée 4 heures, Coefficients : - 3 en série L, - 2 en séries ES et S, - 2 en séries technologiques (hors STAV). Les épreuves anticipées de français portent sur le contenu du programme de la classe de première ; elles évaluent dans le cadre d'un sujet unique les objets d'étude communs à l'ensemble des séries et, pour la série L, ceux de français et de littérature. Elles permettent de vérifier les compétences acquises en français tout au long de la scolarité et portent sur les contenus du programme de la classe de première. Elles évaluent les compétences et connaissances suivantes :
- maîtrise de la langue et de l'expression ;
- aptitude à lire, à analyser et à interpréter des textes ;
- aptitude à tisser des liens entre différents textes pour dégager une problématique ;
- aptitude à mobiliser une culture littéraire fondée sur les travaux conduits en cours de français, sur des lectures et une expérience personnelles ;
- aptitude à construire un jugement argumenté et à prendre en compte d'autres points de vue que le sien ;
- exercice raisonné de la faculté d'invention.
Les sujets prennent appui sur un ensemble de textes (corpus), comprenant éventuellement un document iconographique contribuant à la compréhension ou enrichissant la signification de l'ensemble.
Ce corpus peut également consister en une œuvre intégrale brève ou un extrait long (n'excédant pas trois pages).
Il doit s'inscrire dans le cadre d'un ou de plusieurs objets d'étude du programme de première, imposés dans la série du candidat, et ne doit pas réclamer un temps de lecture trop long.
Une ou deux questions portant sur le corpus et appelant des réponses rédigées peuvent être proposées aux candidats. Elles font appel à leurs compétences de lecture et les invitent à établir des relations entre les différents documents et à en proposer des interprétations. Ces questions peuvent être conçues de façon à aider les candidats à élaborer l'autre partie de l'épreuve écrite, la partie principale consacrée à un travail d'écriture.
Lorsque de telles questions sont proposées, le barème de notation est explicitement indiqué, le nombre de points attribué aux questions n'excède pas 4 points dans les sujets des séries générales et 6 points dans les sujets des séries technologiques.

Nature de l’épreuve : on en déduit que la réponse à la question portant sur un corpus de textes doit être synthétique, et s’appuyer sur quelques citations bien choisies montrant que l’ensemble des textes a été étudié. Il ne s’agit pas de privilégier l’analyse au détriment de la synthèse, le détail au détriment de l’ensemble : cette démarche est inadaptée. L’essentiel est que les textes soient d’une façon ou d’une autre mis en relation en fonction de la question posée.
Composition : chaque question suppose une réponse totalement indépendante de l’autre et chaque réponse doit ainsi comporter : une introduction pour présenter rapidement les textes (auteur, source) et la question : c’est juste pour informer un lecteur qui n’aurait pas le corpus sous les yeux. Un développement qui répond à la question et cherche à convaincre par des propos étayés par des citations des textes, en deux ou trois paragraphes. La présentation doit mettre en valeur les relations établies entre les textes qui se fait au cours des analyses ou parfois seulement dans la conclusion. Tout dépend du libellé de la question, et il faut bien analyser ce libellé qui va déterminer l’organisation de la réponse.
Exemples :

*(Pondichéry Juin 2002) « En comparant ces quatre textes vous dégagerez les éléments caractéristiques d’une scène d’exposition ». Ce sujet demande de toute évidence qu’on organise la réponse de façon synthétique autour des caractéristiques de la scène d’exposition et non de chacun des textes.
*(Asie, session 2002) « Ces trois extraits développent-ils une même définition de la langue poétique ? » Avec ce sujet les deux types de plans sont possibles : points communs et différences, ou étude texte par texte suivie d’une conclusion rappelant les points communs et les différences.
*(Autre sujet) : « Quel est le registre dominant de chacun des deux textes ? Retrouve-t-on ces mêmes registres dans l’extrait qui accompagne le document iconographique ? » Ici la seule possibilité est l’approche texte par texte.

Une conclusion dresse le bilan de l’analyse en rendant bien compte de tous les textes mais de façon très rapide. Si le développement n’était pas synthétique, il est essentiel que cette conclusion fasse la synthèse.

Longueur et conseils :
Au brouillon, analyser les textes dans un tableau à double entrée (une colonne par texte/ une ligne par item de comparaison : auteur, titre, date de publication, genre, type, registre, portrait physique/ moral, ...) car cela aide à construire une réponse vraiment synthétique au lieu d'une réponse texte après texte qui est à éviter.
Chaque question peut-être traitée entre une demie et une page selon la qualité de votre synthèse et bien sûr selon votre écriture. Sur quatre heures d’épreuves, ne pas y passer plus d’une heure. Traiter les questions en tenant compte du barème donné et le faire avant de se lancer dans le devoir d’écriture car ces questions attirent l’attention sur des aspects souvent utiles à repérer pour faire ensuite un bon travail d’écriture.

L’évaluation prend en compte les critères suivants :
1. Connaissances : Textes tous pris en compte, pas d’erreurs de compréhension.
2. Argumentation : Textes mis en relation et analyses pertinentes.

3. Lisibilité : Réponse organisée logiquement et expression maîtrisée.

Remarque : cet exercice est important car c'est une approche de la note de synthèse demandée en BTS mais aussi dans presque tous les concours administratifs …

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